Vous jouez avec vos petits-enfants. La présence de personnes de référence supplémentaires présente de grands avantages pour les enfants. Il est prouvé que les grands-parents élargissent le champ d’expérience et renforcent la confiance en soi de l’enfant. C’est probablement l’une des contributions les plus importantes qu’apportent des grands-parents. Ils ont du temps pour des activités communes, transmettent des valeurs et l’histoire familiale, donnent un aperçu de la vie d’une autre génération. Ils complètent les parents et peuvent avoir un effet compensatoire sur l’éducation parentale. Dans l’éducation de leurs enfants, les parents jouent un autre rôle que les grands-parents, qui peuvent souvent faire preuve d’une plus grande tolérance.
Après la Première Guerre mondiale, les pensions publiques étaient une revendication centrale du mouvement des travailleurs. Or, à l’époque, la machine politique tournait lentement. Ce n’est qu’en 1929 que les Chambres fédérales ont approuvé un projet de prévoyance vieillesse et survivants. Ce projet échoua toutefois face à l’opposition des milieux conservateurs et anti-assurance qui refusaient catégoriquement un financement partiel des rentes étatiques au travers des impôts.
C’est finalement en 1948 que l’AVS a vu le jour. Une étape fondamentale dans l’histoire de la prévoyance vieillesse suisse. Mais à l’époque, la rente AVS ne représentait qu’environ 10 % du salaire d’un ouvrier. En Suisse, personne ne pouvait en vivre une fois à la retraite. Les caisses de pension sont donc devenues le deuxième important pilier pour garantir les revenus des salariés après leur retraite. C’est pourquoi l’interaction entre l’AVS (financée selon le système de répartition « tous pour tous ») et les caisses de pension (financées selon le système de capitalisation « chacun pour soi ») caractérise l’histoire de la prévoyance vieillesse suisse, aujourd’hui plus que centenaire, et continue d’alimenter les débats sur le financement, l’extension et la transformation de l’un ou l’autre des deux piliers.